Témoignages de veuves consacrées, membres de la Fraternité Notre-Dame de la Résurrection

« Gérard est décédé brutalement lors d’un accident de voiture. Nous nous sommes quittés le matin dans la joie, et retrouvés le soir au funérarium. Le choc fut dur. Pourrait-on être préparée à la rupture brutale de dix-huit années de mariage ?

Notre cheminement dans des équipes de foyers, les partages des joies et des difficultés avec les couples de ces équipes, avaient nourri et structuré notre foi en Jésus le Ressuscité. L’amitié et la présence des amis m’ont aidée à traverser ces moments douloureux. Mais, au fond de mon cœur, une Parole de Jésus s’inscrivait et me consolait : “Moi, je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra” (Jn 11, 25). Cette Parole m’a donné la force de vivre vraiment ce que je crois : Gérard n’est pas définitivement mort, il est vivant en Christ.

Au sein même de ma souffrance, le Christ était présent et m’assurait qu’une communion toute spirituelle existait entre Gérard et moi : le Christ qui nous avait appelés à la vocation du mariage présent dans notre amour conjugal, était encore présent à notre amour depuis le passage de Gérard en Dieu : Dieu est fidèle !

J’ai rencontré les veuves de la Fraternité Notre-Dame de la Résurrection. Après plusieurs années de formation et de discernement, je me suis engagée pour toujours à vivre pour le Seigneur dans la chasteté, m’appuyant sur l’entraide spirituelle des autres veuves de cette Fraternité. Je retrouve là des femmes qui ont reçu le même appel que moi à vivre avec le Christ, à témoigner de la foi en la Résurrection, de l’Amour plus fort que la mort.

Déjà , lors de notre mariage, la consécration de mon baptême avait pris une dimension nouvelle. Mon veuvage lui a encore ajouté une nouvelle couleur. Le grand désir d’être au Christ a tamisé le vide de la séparation, et la joie a remplacé la tristesse, même si ce vide demeure et demeurera toujours dans mon psychisme.

Oui de la mort jaillit la vie. »

Autres témoignages

 « Nos deux noms sont inscrits dans le cœur de Dieu. B. s’en est allé avec une partie de moi-même et pourtant aujourd’hui je suis debout, avec cette envie d’avancer, de continuer ce que nous avions entrepris, de donner davantage aux autres. Notre amour n’est pas mort. »

 « Mon amour pour R. n’est pas brisé. Il est plus fort que la mort et je me sens appelée à me donner totalement au Christ. Ce nouvel état de vivre, que je n’ai pas choisi, peut donner vie. Je crois qu’au-delà de la mort, notre amour conjugal est inscrit pour toujours dans le cœur de Dieu. »

 « Mère de cinq enfants, la Fraternité m’a permis de me donner à Dieu, tout en continuant à assumer mes responsabilités de chaque jour. Ce n’est pas une route de facilité, ni un refuge loin de la vie, ni un carcan, mais une route féconde qui me stimule. »

 « Ma vie a changé, maintenant je ne suis plus seule. Pour moi, la Fraternité est une cellule de l’Église qui m’aide à continuer la route en plein monde. »

 « La Fraternité m’aide à discerner les chemins à prendre pour vivre de cet Amour tout aussi fort qu’avant mais tellement autre. »

Deuils et veuvage
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